Exposition Nymphéas: l’abstraction américaine et le dernier Monet
Il suffit parfois de cultiver son jardin pour faire le tour du monde. Quand Claude Monet se cloîtra à Giverny et se mit à peindre en boucle ses plantes exotiques, se doutait-il que des Nymphéas finiraient à Rome, Londres, Vienne, Amsterdam, Moscou, et jusqu’à Sao Paulo, Tokyo, Jérusalem ou Canberra ? Ses pinceaux l’ont mené plus loin que des bottes de sept lieues. C’est aux Etats-Unis que la greffe a pris mieux que nulle part ailleurs, comme en témoigne cette exposition mettant en regard le dernier Monet et l’abstraction américaine. Jackson Pollock, Philip Guston, Joan Mitchell, Sam Francis et Jean-Paul Riopelle ont clairement butiné les nénuphars impressionnistes pour nourrir leur propre inspiration. En accrochant côte à côte quelques toiles tardives du maître et une vingtaine d’œuvres yankees, le musée de l’Orangerie rend à Monet ce qui est Monet. Et si l’Oncle Sam devait son avant-garde à un tonton français ?
Jusqu’au 20 août
Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries, côté Seine
75001 Paris